Une première ! Cela fait maintenant plus de deux mois que je n’ai pas fait de refonte complète de mon site. Deux mois que je n’ai pas tout effacé, purgé, assassiné. L’impression d’avoir (enfin) trouver chaussure à mon pied. Le bon code, la bonne formule, le bon design, le bon contenu et le bon rythme. Une maison à soi sur la toile, une maison sans travaux. Cet apaisement numérique est le fruit d’un long cheminement, de multiples ruptures et d’une profonde lassitude.

C’est également le fruit d’une transition, l’arrêt d’une pratique artistique pour une autre — du dessin à l’écriture. Un changement de direction sans retour qui ouvre un champ des possibles, un infini.

Néanmoins, les choses se font, elles restent un temps, parfois longtemps ou juste un instant. Ma présence sur le web est comptée, car j’ai un amour inconditionnel pour l’impermanence des choses, même si cela peut occasionnellement faire atrocement souffrir. Mon espace numérique me convient à présent. Pour combien de temps ? Nul ne le sait, même pas moi. Même si Internet a de la mémoire, rien n’est éternel !

L’impermanence des choses, c’est l’apparition, le passage et la transformation des choses ou la disparition des choses qui ont commencé à être ou qui ont apparu. Cela signifie que ces choses ne persistent jamais de la même façon, mais qu’elles disparaissent et se dissolvent d’un moment à l’autre.
– Visuddhimagga